Qui n’a pas connu des moments de doutes, une baisse de motivation, des difficultés et une frustration qui s’installe face à ce qui semble apparemment ne pas donner la satisfaction attendue ? Personne à mon avis.
Mais d’ailleurs, sommes-nous les mieux placés pour juger nos résultats et notre évolution ? Certainement pas.
Il faut donc faire confiance à ceux qui nous entourent et qui nous guident, car bien souvent leurs conseils seront la clé de notre évolution.
Evidemment, chacun de nous préférerait à première vue apprendre, comprendre et maîtriser quelque chose en un simple coup de baguette magique. Mais nous passerions alors à côté de tous ces moments qui font de nous ce que nous sommes. Notre vécu, nos souvenirs, tout ce chemin parcouru pas-à-pas jusqu’aujourd’hui.
Il ne faut pas oublier que l’apprentissage d’une discipline comme le Karatedo se répercute obligatoirement sur tout ce que l’on fait. En effet, les nombreuses capacités qu’on y développe entraînent des bienfaits extrêmement variés.
Meilleure santé, amélioration de la motricité et de la concentration, gestion des émotions, adaptation aux différentes situations, … Tout un tas de choses qui nous aideront à mieux appréhender la vie et entraîneront notre réussite, que ce soit à l’école, au travail, dans nos projets de vie et nos engagements, ou dans nos diverses interactions relationnelles avec toutes les personnes qui nous entourent.
Votre pratique du Karatedo vous aidera à satisfaire toutes les strates de votre pyramide des besoins.
Engagement = motivation
Notre engagement nous donne de la motivation. Et cette motivation nous aide à poursuivre notre engagement jusqu’à notre réussite. Ainsi va le cercle vertueux qui nous accompagne tout au long de la vie.
Je dirais que normalement, on prend pleinement plaisir à pratiquer le Karatedo en venant deux ou trois fois par semaine. Comme l’affirment les expressions bien connues, « l’appétit vient en mangeant » et « c’est en forgeant que l’on devient forgeron ». C’est donc naturellement en pratiquant que l’on prend goût à la pratique. Et ce, quel qu’en soit le domaine.
Evidemment, tout le monde n’arrive pas toujours à être aussi régulier dans son apprentissage. Et je ne dis pas qu’il n’est pas bon, ou pas possible, de pratiquer une seule fois par semaine. Bien sûr c’est déjà positif. Mais cela explique que beaucoup de pratiquants qui débutent la pratique une fois par semaine n’ont jamais l’impression de vraiment apprécier leur discipline. Car ils n’ont tout simplement pas encore eu le temps d’y prendre goût.
Parallèlement, dès que l’on pratique moins qu’à son habitude, la motivation diminue fortement puisqu’elle n’est plus entretenue aussi régulièrement. C’est pour cela que les pratiquants les plus assidus qui s’entraînent généralement trois fois par semaine sont aussi ceux qui peuvent le plus vite se retrouver à cours d’envie dès que leurs habitudes sont bouleversées.
La motivation se crée et s’entretient par la pratique.
Si un jour vous n’avez pas envie, que vous n’y allez pas pour vous, allez-y pour votre enseignant ou pour les autres pratiquants que vous allez avoir plaisir à retrouver. Mais allez-y ! Et si vraiment ce n’est pas possible, eh bien entrainez-vous seul, mais pratiquez.
Il y a des cycles
Comme dans tous les apprentissages, je vois clairement apparaitre des cycles dans les arts martiaux.
Quand un débutant arrête après quelques semaines ou mois, c’est généralement qu’il n’a simplement pas pu venir assez souvent pour que cela lui soit bénéfique.
Lorsque l’on pratique depuis quatre ou cinq ans (souvent arrivé à la ceinture orange ou verte chez les enfants, bleue ou marron chez les adultes), on a un coup d’arrêt. C’est tout a fait normal car c’est généralement un moment charnière où il est nécessaire de faire un effort supplémentaire qui demande un travail personnel, pour passer le cap et découvrir une autre dimension de la pratique. Comme le passage du primaire au collège, du lycée à l’université, de la théorie à la pratique, du monde scolaire à celui de l’entreprise, d’un changement de carrière professionnelle, c’est une situation à appréhender.
On retrouve d’ailleurs la même chose au passage de la ceinture noire.
Et dans ce cas, c’est encore plus incroyable de s’arrêter car c’est comme se qualifier pour la coupe du monde, mais ne pas y participer. C’est comme passer quatre heures en cuisine pour préparer un bon repas et le jeter à la poubelle. C’est comme apprendre à jouer d’un instrument de musique et arrêter dès que l’on arrive à jouer ses premiers morceaux.
Pour tous ces cas, je n’y peux pas grand chose à part vous en parler. Mais après les efforts fournis durant de nombreux entraînements, les résultats sont toujours positifs, même s’ils ne sont pas immédiatement visibles ; et je trouve triste de passer à côté des plus beaux moments de pratique qui vous tendent les bras pour le futur.
Car comme dit précédemment, plus on continue, plus on évolue et plus on se fait plaisir.
C’est tout à fait logique qu’il y ait des moments « difficiles ». Cela se retrouve dans toutes les aspects de la vie. Et c’est simplement cette capacité à continuer dans ces moments « plus compliqués » qui fera que l’on deviendra une meilleur version de soi et que les bénéfices du Karatedo se feront sentir dans tous les domaines de notre vie. Être un meilleur pratiquant, devenir une meilleure personne demandera toujours de surmonter quelques obstacles.
Persévérer pour ne pas lâcher
C’est pour cela qu’il ne faut pas lâcher.
Même lorsqu’on est fatigué, même quand on n’a pas envie, même quand on croit que ce n’est pas possible, il faut se faire violence. Il est toujours facile de s’accrocher à de faux prétextes et de croire en des excuses qui n’en sont pas vraiment. Il est beaucoup plus difficile de se prendre en main. Et il faut parfois se forcer si nécessaire, car sans cela il n’y aura malheureusement pas de résultat positif. Et c’est de votre bien et de votre avenir dont il est question.
Pratiquant enfant ou adulte, il faut montrer votre courage en continuant votre engagement. Persévérer pour ne pas regretter.
Famille, amis, il ne faut pas hésiter à booster ceux qui vous entourent, car c’est pour leur bien.
Pensez également aux copains du dojo et au plaisir de les retrouver.
Bien sûr, ce coronavirus nous met des bâtons dans les roues depuis un an. C’est difficile, mais raison de plus pour poursuivre son engagement. Soyez volontaire et déterminé, nul doute que vous en sortirez grandi.
Que certains puissent avoir envie d’arrêter le Karatedo pour se consacrer à une autre discipline, c’est normal et je n’ai pas de problème avec cela. Mais je serais triste que d’autres qui étaient jusque là très investis, et je dirais même passionnés, arrêtent la pratique à cause des « effets secondaires » du coronavirus ou du laisser-aller quotidien.
Il faut lutter contre ce laisser-aller. Ce virus nous a déjà pris beaucoup (trop), ne le laissons pas nous enlever cette activité qui nous fait tant de bien.
Trois conseils
Pour ne pas lâcher, organisez-vous, préparer-vous et restez positif.
Pour retrouver plus de plaisir, tentez le coup, entrainez-vous plus puisque c’est en pratiquant que vous prendrez ou retrouverez le goût de l’entraînement.
Au mieux, cela va vous rebooster pour la suite. Au pire, vous aurez toujours fait du sport et ce sera bon pour vous.
- Il faut planifier.
Tel jour à telle heure, il y a entraînement… c’est une obligation et un contrat que vous passez avec vous-même.
Si vous vous entrainez seul, il faut prévoir une heure de début.
Si vous pratiquez en groupe, c’est l’heure de votre cours.
Dans tous les cas, il faut s’y tenir et ne pas repousser.
- Il faut être prêt.
Vous devez être disponible mentalement et corporellement 5 à 10 minutes avant votre pratique.
N’arrivez pas au dernier moment avec l’esprit occupé par autre chose.
- Souriez.
Vous allez pratiquer une activité qui va vous faire du bien, c’est un plaisir.
Souriez avant de commencer, soyez heureux de pratiquer et restez positifs.
Voilà, vous êtes prêt et vous avez mis toutes les chances de votre côté pour que votre pratique soit bénéfique. Il ne vous reste plus qu’à vous faire plaisir pendant quelques minutes.
Peut-être que le résultat ne sera pas visible immédiatement, mais vous serez satisfait de vous-même, vous aurez passé un agréable moment et le travail effectué finira par porter ses fruits, c’est une certitude.
Pratiquants d’arts martiaux, nous sommes une équipe. Je compte sur vous.
Notre pratique fait de nous ce que l’on est et ce que l’on sera dans le futur.
Notre bonheur et notre santé, notre réussite et notre capacité à rebondir en cas d’échec, tout cela se crée maintenant en fonction de nos choix et de notre volonté.
Vous êtes l’acteur principal de votre évolution, ne l’oubliez pas.
Très bel article, félicitations
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[…] tout le monde ne peut pas toujours participer aux entrainements de groupe comme il le souhaite. Certains peuvent avoir une baisse de motivation tout à fait normale dans les circonstances actuelles, mais je sais aussi que beaucoup de […]
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