J’ai posé mes dix questions à Didier Lorho
Nom : LORHO
Prénom : Didier
Date de naissance : 16 juin 1959
Discipline : Karaté Uechi-ryu – Self Défense
Dojo/Club : Union Sportive de Carrières-sur-Seine (78)
Site Internet : http://www.karate.usc.asso.fr/
Tes enseignants (d’avant et d’aujourd’hui) :
– Christian Lannuzel et Bruno Aoustin, professeurs au Yama club à Brest. Je les salue chaleureusement.
– Yukinobu Shimabukuro professeur à l’U.S.Carrières-sur-Seine à qui je dois tant. Un ami.
– Jo Luga, professeur à l’ARKNC (Shito-ryu Renbukan) à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Un homme d’une grande générosité malheureusement trop tôt disparu qui m’a accueilli les bras ouverts dans son club pendant mes deux années passées sur le « Caillou ».
Les 10 questions
1 – Pourquoi et quand as-tu débuté les arts martiaux ?
J’ai commencé le karaté en 1985 à l’âge de 26 ans. Cela fait donc 32 ans que j’ai poussé pour la première fois les portes d’un dojo.
Mes débuts tardifs, sont consécutifs à mes activités professionnelles qui ne me permettaient pas de me rendre disponible pour une pratique régulière.
A l’époque je demeurais à Brest. J’ai alors rejoint le Yama club qui enseignait le style Wado-ryu. A vrai dire, j’ignorais totalement qu’il y avait différentes écoles en karaté.
J’ai ensuite déménagé en région parisienne et je suis allé dans le club le plus proche de chez moi. J’ai rencontré alors Shimabukuro Yukinobu senseï de l’école Uechi-ryu qui enseignait depuis peu dans ce club.
Il est le premier à avoir développé ce style en France. Je suis toujours son enseignement et ce depuis plus de 28 ans !!!
2 – Pourquoi continuer ?
Je ne m’imagine même pas arrêter.
Le karaté est en moi, il fait partie de moi.
Au-delà de la pratique, le karaté m’a permis de faire de si belles rencontres que j’en redemande !!!
3 – Les orientations de ta pratique ?
Aujourd’hui, je suis plus dans une dynamique de recherche d’applications autour des kata.
A mes débuts, j’étais plutôt axé sur le durcissement et le combat.
Je les pratique cependant avec toujours autant de plaisir.
4 – Comment s’entraîner ?
Avec sincérité et détermination.
5 – Comment enseigner ?
Donner et recevoir.
L’enseignement est un échange permanent et tellement enrichissant entre les élèves et le professeur.
6 – L’évolution des arts martiaux ?
Avec la multitude des sports de combats qui se sont développés ces dernières années et l’insécurité permanente qui règne dans notre société, les femmes et les hommes veulent apprendre à se défendre en un minimum de temps.
C’est en partie la raison pour laquelle ils délaissent les arts martiaux et en particulier le karaté. Ils pensent qu’exécuter et répéter hojo undo, kata, assauts conventionnels etc demande trop de temps et que l’apport reste limité dans leur recherche à être efficace rapidement.
Ils ne perçoivent pas la profondeur de l’art martial et les bienfaits qu’il procure, non seulement sur le corps, mais surtout sur le cœur et l’esprit.
7 – Un enchaînement technique?
Compliqué à détailler et puis j’en ai tellement 🙂
8 – Une anecdote ?
Cela remonte à pas mal d’années déjà. Je dirais peut-être 25 ans.
Avec Maître Shimabukuro nous étions invités à une nuit des arts martiaux dans la commune de Vaujours (93).
Lors de la démonstration, le senseï devait me casser des morceaux de bois sur les avants-bras ce qui avait été déjà le cas à de nombreuses reprises et ce sans aucun souci. Cette pratique est dans le prolongement du travail de notre style qui se base en partie sur le durcissement du corps.
Seulement cette fois là, impossible de casser le bois (certainement encore trop humide!!) et ce malgré plusieurs tentatives du senseï. Autant vous dire que mes avants-bras étaient plus que douloureux. Finalement, c’est sur la cuisse que le bois a rompu ouf !!!
Le retour jusqu’à mon domicile a été légèrement pénible, surtout pour tenir le volant de ma voiture !!!
9 – Un coup de gueule ?
Pas vraiment un coup de gueule, un regret seulement.
En effet, je regrette juste le temps où pour obtenir sa ceinture noire de karaté on devait passer par les combats, cela donnait une autre saveur lorsque l’on y parvenait.
Actuellement 95 % des candidats et notamment les jeunes, se présentent en mode traditionnel et ne connaissent pas vraiment ce moment si particulier.
Alors certes, pour la plupart des postulants au grade, surtout ceux qui ne faisaient jamais de compétition ce n’était pas simple, mais rien n’est simple dans la vie.
10 – Le futur ?
Pratiquer toujours et encore, mais aussi et surtout apprendre et transmettre.
Un grand merci Didier pour tes réponses.
Vous pouvez retrouver tous ceux qui ont accepté de répondre à mes dix questions sur la page Les 10 questions