Dix questions à Christian Tosini

J’ai posé mes dix questions à Christian Tosini

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Nom : TOSINI
Prénom : Christian
Date de naissance : 9 aout 1959
Disciplines : karaté do Shotokan et judo, jujitsu, Qi gong, karaté défense, boxe de rue et tonfa, bâton de l’académie Robert PATUREL.
Dojo/Club : association « SEPAM SECTION KARATE MORET SUR LOING ».
Site Internet : sur Facebook, SEPAM SECTION KARATE MORET SUR LOING.
Tes enseignants (d’avant et d’aujourd’hui) : Ils sont nombreux, mais celui qui fut le plus déterminant, Monsieur Mathieu GUENGUANT, instructeur à l’école interarmées des sports (EIS) instructeur corps à corps (CAC). Il me boosta moi l’adolescent et je lui dois beaucoup aujourd’hui.

Monsieur Christian CLAUSE que je connais depuis 43 ans avec qui je travaille chaque semaine sur les fondamentaux.

Monsieur Bernard BILICKI pour la conception de son karaté dont je m’inspire qui associe l’interne et l’externe. Une recherche aiguë sur les applications (bunkaï) très réaliste. Un homme humble en perpétuelle recherche.

Monsieur Dominique VALERA pour les moteurs d’enchaînements pieds, poings intéressants surtout pour le travail des membres supérieurs en boxe.

Monsieur Robert PATUREL : je suis devenu son élève (j’étais 4ème dan) en 1997 lors d’un séjour vacances sur l’Ile de la Réunion.
Il travaillait pour la Police et m’initia au tonfa, bâton et son travail sur la défense qui deviendra plus tard la « boxe de rue » (voir sur son site internet).
Très bon technicien, pédagogue et surtout un homme pragmatique qui ne s’embarrasse pas de mouvements parasites. Une référence aujourd’hui au-delà de l’hexagone.

Les 10 questions

1 – Pourquoi et quand as-tu débuté les arts martiaux ?

Par le judo vers 15 ans en 1974 à Moret sur Loing.
Inscrit malgré moi par ma mère car je ne voulais rien faire.
J’ai accepté très facilement la discipline moi qui étais d’un tempérament difficile.

Puis par le karaté shotokan en 1975 dans le même dojo. Pour tout simplifier c’était la période Bruce Lee et une équipe de France de karaté avec des membres très charismatiques qui aujourd’hui sont des hauts gradés influents techniquement.

2 – Pourquoi continuer ?

Je dirais pourquoi pas ? Les arts martiaux sont des soutiens à la vie de tous les jours dans le monde du travail, en famille et avec les amis. Ils m’ont aidé à grandir et me construire. Aujourd’hui je continue en apportant mon petit savoir aux autres.

Aller toujours de l’avant pour reculer le plus possible les contraintes liées au corps. Recherches techniques et pédagogiques pour aider mes élèves.
Etre un regard bienveillant.

3 – Les orientations de ta pratique ?

Je suis en doute permanent et chaque jour m’apporte des petites solutions qui enrichissent mon savoir.

Les aspects différents et pourtant très communs des arts martiaux me confortent dans mes recherches.

L’insécurité malheureusement enlèvent chez certains le plaisir de la pratique, car trop omnibulés à devenir le plus fort. Effectivement notre souhait à tous réside à l’amélioration de notre réaction face à l’agression, mais au détriment parfois du plaisir.

Aujourd’hui je suis à l’écoute de mon corps pour une pratique énergisante (Qi Gong) très puissante qui me permet de continuer mon activité externe.

4 – Comment s’entraîner ?

En choisissant un bon dojo et un bon enseignant. Parfois il faudra en essayer plusieurs avant de trouver le bon, celui qui vous convient où l’ambiance studieuse et conviviale vous fera rester et où vous verrez les progrès.

Je m’entraîne en faisant les mouvements lentement pour mieux percevoir le fondement technique.
La maitrise passe par la lenteur avant de vouloir faire rapidement les techniques.
Être patient et ne pas vouloir sauter les étapes.
Prendre soin de son corps pour continuer son évolution sans l’abîmer.

5 – Comment enseigner ?

En ayant le niveau technique suffisant et en suivant la formation dans une école des cadres.

Il faut aimer les gens et apprendre la pédagogie adaptée aux différents publics.
La meilleure expérience est d’enseigner aux enfants. Trouver les moyens pédagogiques pour une meilleure compréhension des élèves.
Se remettre constamment en question techniquement (car l’évolution ne s’arrête jamais) et pédagogiquement en cherchant les moyens ludiques et convaincants pour un bon enseignement.

Ne pas enseigner ses préférences au détriment du cursus. Un enseignant doit être au maximum en recherche et en perfectionnement.

L’enseignant à une lourde responsabilité devant les élèves car il doit être un guide et un exemple technique. La réussite des élèves (progression technique validée par une ceinture, ou bien des bons résultats en compétition).

Enseigner avec patience, bienveillance et cohérence.

Après trente années d’enseignement je suis toujours en recherche et progression sur ma discipline.
Chaque stage où je participe en tant que stagiaire, je suis attentif avant tout à la façon dont l’intervenant démontre son art.

6 – L’évolution des arts martiaux ?

L’évolution passe indéniablement par l’ouverture d’esprit du pratiquant qui ne s’enferme pas dans des certitudes.

Acquérir un bon socle technique (de son école ou style), le pratiquant curieux des autres styles ou disciplines fera une introspection de son petit savoir pour enrichir ses connaissances en faisant une critique positive de son style et modifier certains aspects en développant les connaissances de l’efficacité d’autres techniques qui parfois passent par plus de pragmatisme.

Garder toujours l’esprit du débutant préserve de la stagnation et contribue à la motivation.

7 – Un enchaînement technique?

Mae geri suivi de kizami tsuki pour finir avec uraken uchi jodan (en sen non sen).

Lire et percevoir les intentions avant de subir. Evidemment en cas extrême.

8 – Une anecdote ?

Poursuivre chaque jour mon rêve d’enfant (je suis toujours étonné).

9 – Un coup de gueule ?

De voir des gens malhonnêtes faire croire aux élèves qu’ils peuvent en un temps record apprendre des techniques exploitables en situation réelle et profiter de la crédulité à des fins mercantiles.

10 – Le futur ?

Poursuivre mes connaissances au-delà des styles et disciplines tout en continuant mon enseignement.

Donner du plaisir aux élèves et susciter chez eux la même curiosité que j’ai eu et que j’ai encore..

L’échange et le partage avec les amis pratiquants.

Un grand merci Christian pour tes réponses.

Vous pouvez retrouver tous ceux qui ont accepté de répondre à mes dix questions sur la page Les 10 questions

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